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à 2 balles

mercredi 6 janvier 2010

+ d'humour en 2°10

Publié par pas de bol à 03:00 Aucun commentaire:
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Virginie Grahovac

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pas de bol
virginie grahovac Littérature et Art : depuis le début, ma pratique travaille la question du langage, des mots dans le champs des arts plastiques. J'ai d’abord travaillé en vidéo à traduire les problèmes de communication entre soi et l‘autre. travaillant à pauser le problème de la communication il m’est apparu évident de mettre en jeu mon propre corps, mes pensées, mes questions. Aussi, les textes poétiques improvisés sont crées pour et à partir du public présent. Ces textes tentent mon propre dépassement dans le langage et permettent de rendre visible les failles de la pensée, les trous dans les mots et de rendre compte des failles nécessaires du soi qui pense et du soi qui parle.
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ça viendra

ça viendra

pourquoi j'écris des textes pareils

dans un bateau, il y a le bateau, et on est dedans, tous et on est tous dedans
mais au départ tous ça fait pas beaucoup
juste quelques à être tous dans le bateau
juste pour se promener dedans
les quelques qui sont là effectivement se promènent
tandis que le bateau avance
sur l'eau quoi, normal
les quelques qui se promènent sur le bateau avance donc
mettons que ce serait une double avancée
un double mouvement
au départ sans but précis
aucun but, juste une avancée double
mais au moment où les quelques qui sont déjà là sont augmentés d'autres
d'autres quelques qui arrivent d'on ne sait où d'ailleurs
ça commence à faire beaucoup de quelques sur le bateau qui se promènent
parce que eux aussi dès qu'ils arrivent d'on ne sait où, ils se mettent à marcher comme ça
marcher juste pour la promenade, sans but précis
puis de plus en plus on voit sur le pont du bateau que ça se bouscule
le bateau qui avance toujours d'ailleurs pareil, indifférent
le bateau indifférent, les quelques devenus de plus en plus nombreux
et qui se bousculent maintenant sont tout aussi indifférent à leurs promenades respectives
qu'à l'avancée du bateau
et c'est à ce moment précis qu'on décide de visiter le bateau
quand sur le pont tout le monde se bouscule on se dit que c'est pas près de s'arrêter
alors on descend vite visiter d'autres étages
le bateau à tous ces étages immergés mis à part le pont
qui lui est comme un pont, à l'air libre, disponnibles pour tout ces quelques
tout ces quelques qui désertent de ce fait tous les autres étages du bateau
et nous permettent de descendre seul et d'y trouver un certain confort
le confort d'y être au calme, sans avoir à se soucier des quelques en masse
masse de ces quelques gigotant maintenant sur le pont toujours avançant indifféremment
on se dit que c'est pile là le bon endroit pour s'asseoir
alors on s'assoie dans le silence des étages inférieures
ponctué seulement par les secousses dues à la frénésie des quelques en masse toujours plus martelant le sol de leurs pas
on remarque juste que le bateau bouge, c'est juste à ce moment là que le bateau commence à bouger
et que ce mouvement n'est plus indifférent à personne
on est là pour plus trop longtemps, on sent l'essoufflement de l'avancée
des étages inférieures, le bateau perd pied
les silences s'allongent, le martellement disparaît tout à fait bientôt
bientôt c'est cuit, on se dit
tout va s'arrêter, on se dit,
maintenant qu'il n'y a plus ces quelques en masse en mouvement
qu'il n'y a plus que nous, assis seul, déjà enterré en quelque sorte
on peut s'attendre qu'à tout moment la machine s'arrête
et si ça s'arrêtait, est-ce que ça changerait quelque chose au juste
on se dit que tout est calme
que rien ne pourra bouleverser ce calme là
, que c'est bien ainsi
pour toujours
et il n'y a rien d'effrayant là dedans
l'arrêt de tout ou l'avancée indifférente nous paraissant être des bonnes décisions
en restant assis là on se dit que tout ce qui pourrait arriver serait bon
alors il n'y a juste qu'à attendre, au juste
pour voir
juste voir le changement
qui viendra sans bousculer
nous porter d'un état à un autre