jeudi 11 février 2010

révérences qui peut

LÉCHONS
NOUS


Il faut vraiment s'y mettre à fond là, vraiment se remplir le bide de tous les mots qu'on peut, tous les noms mots qu'on peut à se rassasier et faire fondre le reste qui n'est pas encore comestible parce que trop dur ou trop mou ou trop chaud ou trop froid, tout, tout y aller respirer les émanations de tout ce qu'on pourra y trouver, et creuser, creuser encore et soulever et soulever encore pour voir s'il ne resterait pas encore une petite chose à lécher dessous ou a sucoter jusqu'au trognon jusqu'à écœurement si on peut se remplir les poches de tout ce qui est imprimer, manger de l'écriture à même la bouche parfois, de bouche en bouche avaler le débordement de l'autre qui peut et sauve toutes peaux mortes qui peut jusqu'à fabrication, jusqu'à pouvoir se fabriquer le costume qui va, le patchwork qui va de peau de l'autre, toute la peau de l'autre assimilé en bouche jusqu'à débordement de nos corps jusqu'à épuisement de nos pores jusqu'à dissolution de nous, jusqu'à l'interaction complète des mots de l'autre en nous, de tous les autres, de tous les mots et plus en nous sans plus de nous que de possible je

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas fort fréquenté ton blog....sinon,euh,lécher oui mais debout alors parceque sinon...

Anonyme a dit…

Pardon pour le doublet..comme je viens de découvir ton blog..C'est que ce genre de considération me déconcerte un peu parceque ,dans le fond, ça donne l'impression que tu t'adresses à toi même.

pas de bol a dit…

je ne comprends pas bien en quoi la fréquentation de ce blog pourrait m'importer.. je ne l'ai pas construit comme une vitrine, mais comme un exercice qui m'a permis à un moment donné de publier (ou jeter) les ratés (les brouillons) de l'écriture
soit il a été conçu de manière spontané et m'a permis de parer à l'angoisse de la page blanche..
pour ce qui est de ce texte en particulier, effectivement un peu lourd (je le constate à la relecture) il traite d'un état de fait qui ne me concerne pas du tout particulièrement. Pour résumer, il est question de révérence faite à la référence, sans parti pris d'ailleurs. Ici juste est dit, nous parlons les mots des autres, nous n'avons donc pas nos mots donc tous les jours nous nous fondons dans une réalité faite de mots (morts_vivants)que nous nous approprions. Dans ce texte je renverse les choses en avançant juste le fait que peut-être que ce que nous croyons posséder nous possède: je le renverse car effectivement je vies cet état de fait là.
Je voix là que tu as dû lire d'autres textes dans ce blog, qui ont effectivement un caractère plus personnel, mais celui-ci n'en fait pas partie.. au contraire il est plutôt lourd du fait qu'il est désincarné.. aussi la question de l'écriture n'est pas encore réglée pour moi, je cherche, ce blog ne fait que ça, sans mot dire.

Anonyme a dit…

Tout d'abord merci de la réponse.
Il ne s'agit donc pas içi de lèche vitrine,je suis heureux de l'apprendre.D'accord mais comme il s'agit d'un espace publique n'est-ce pas ...Donc ce blog est une éspèce de placard ou de malle ou tu ranges tes brouillons et conjure l'angoisse de la page blanche.Aussi il s'agit bien de littérature et non de l'exposé égotiste d'une personne.Bon ceci dit il faudrait que je lise ces textes plus sérieusement pour présenter une réponse convenable.
Encore merci pour la réponse .

Anonyme a dit…

Ah aussi je comprends que c'est une chose un peu vulgaire de mettre au premier plan la fréquentation du blog.Cependant il me semble que la plupart des personnes appréçie l'attention,même ténue ,qu'on peut porter à leur travail.Simplement.

pas de bol a dit…

Oui tu as raison, nous avons besoin d'attention, mais j'en ai par le biais d'autres média que celui-ci. Il s'agit effectivement d'un espace public, mais qui n'est pas pour moi le véritable lieu de la confrontation (à part maintenant peut-être). Quand je dis confrontation je pense volonté de mettre en jeu les pensées, idées, ou je ne sais..donc c'est à prendre dans son sens constructif.
de rien aussi pour la réponse, aussi je pourrais dire merci pour la question.